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La nuit Ă©tait top, malgrĂ© les diffĂ©rentes choses en tĂȘte. En premier lieu : est-ce quâon va pouvoir rejoindre Seydisfjördur et attraper le ferry ? Sans ça, câest comme les dominos⊠rien ne va plus, tout se dĂ©rĂšgle. Et on nâose pas y penser.
Il faut une solution. Je pars Ă la recherche dâun mĂ©cano. Gabrielle reste Ă la guesthouse peindre.
Trois garages en ville, je devrais bien en trouver un qui diagnostique tout ça. Aucun lien entre la courroie et les freins : on est sur une coĂŻncidence inouĂŻe. Mais tout de mĂȘme, câest Ă©trange. Le premier est surbookĂ©, le deuxiĂšme aussi, le troisiĂšme⊠personne, ni au garage ni au tĂ©lĂ©phone. Pas top.
Au moins, ce matin je nâai eu quâune panne. Et en jouant du frein moteur et du frein Ă main, jâarrive Ă peu prĂšs Ă avancer.
Je contacte mon assurance : nouveau plan. Je mets la voiture sur le ferry, direction le Danemark, et lĂ -bas on rouvre un dossier, on organise rapatriement, location, tout le patacaisse. Ăa semble possible.
Reste un détail. Comment passer le col entre Egilsstaðir et Seydisfjördur⊠sans freins ? La montée, ça va. La descente à 10% ? Beaucoup moins.
Je tente un essai Ă blanc aujourdâhui. En haut du col, je comprends enfin lâexpression « on ne voit pas Ă 2 mĂštres ». Et encore, je suis gĂ©nĂ©reux. CollĂ© au pare-brise, je cherche les centimĂštres. La descente comme prĂ©vu, pas fou : le moteur hurle, je joue du frein Ă main. Finalement, pas si mal ce brouillard, au moins je ne vois pas oĂč je vais finir si je me rate.
ArrivĂ© sans trop de peine Ă Seydisfjördur, je repars direct : demain il faudra ĂȘtre prĂȘt.
Sur le chemin du retour, je commence Ă penser au Danemark, aux affaires quâil faudra porter sur notre dos entre trains et bateaux⊠quand soudain : nouvelle panne. ImmobilisĂ© au bord de la route. Pas de pluie, pas de vent, pas de brouillard. Du rĂ©seau, au moins. Mais appeler lâassurance, on sait ce que ça vaut.
Hop, triangle de panne, gilet orange, je sors le cric. Est-ce que ce sont les roues arriĂšre, ou seulement les avant, qui bloquent ? Un 4×4 sâarrĂȘte : le conducteur insiste pour mâaider. Il connaĂźt quelquâun dans un garage. Il part, et je continue mes tests⊠et lĂ , il revient : il mâa trouvĂ© le meilleur mĂ©cano dâIslande. Si lui ne peut pas rĂ©parer, personne ne peut. Je lui offre mon couteau suisse en remerciement. Il nâimagine pas ce quâil vient de faire.
Jonas, le mécano providentiel, regarde vite fait, me demande de ranger le cric et le triangle, et me dit de le suivre au garage⊠sans freins. Là , il lÚve la voiture, se glisse sous les pédales⊠et ressort un écrou entre ses doigts. Le coupable.
Un Ă©crou qui sâĂ©tait glissĂ© jusquâau piston du maĂźtre-cylindre, bloquant la pression alĂ©atoirement. La panne Ă 20 centimes.
10000 ISK plus tard, tout est réglé.
Je rentre à la guesthouse avec un peu de légÚreté retrouvée.
La suite⊠plus tard.
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