L’idée d’Inkavik remonte à loin.
Lors de mon premier voyage en Islande, en 2008, un ami et moi avions repéré cette région étrange et fascinante : le Hornstrandir. Une péninsule isolée, sans routes, sans habitations permanentes, au bout du monde islandais.
On rêvait d’y aller. Mais par manque de temps, on a dû renoncer. L’envie, elle, est restée.
En 2016, je suis retourné en Islande, cette fois avec une autre personne. Et cette fois encore, le Hornstrandir m’a échappé.
J’avais choisi d’y aller sans avion, en prenant la route et le bateau depuis la Suisse, traversant l’Europe en voiture et en ferry, jusqu’aux fjords du Nord. Mais logistiquement, je n’étais pas prêt à affronter cette zone isolée.
Le Hornstrandir restait à distance, comme une promesse reportée.
Depuis, l’idée a mûri, tranquillement.
Cela fait deux ou trois ans que je sens à nouveau l’envie d’y retourner. Mais cette fois, autrement.
Pas pour “cocher une case”, mais pour prendre le temps, observer, raconter.
Et un jour, une évidence :
Et si je partais avec une artiste ?
Quelqu’un pour dessiner, peindre, mettre en images cette nature brute, ce silence, ces lumières rares.
Quelqu’un pour donner une autre dimension à ce voyage : non plus juste y aller, mais en ramener quelque chose à partager.
C’est comme ça qu’est né Inkavik :
Un projet de voyage lent, illustré sur le vif, sans avion, à travers l’Islande.
Un carnet de route fait d’aquarelles, de récits, de rencontres et d’imprévus.
Un livre à paraître en 2026, comme trace d’un itinéraire profondément humain.