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Une fois la tente pliée – non sans mal à cause de la pluie, du vent et du froid – nous partons en quête d’eau et surtout d’essence, véritable nerf de la guerre dans ces contrées.

Puis, Islande oblige, halte à Geysir, le fameux geyser qui a donné son nom à tous les autres. Le « Grand Geysir », actif depuis plus de 10 000 ans, peut projeter de l’eau bouillante jusqu’à 70 mètres de haut (même s’il est aujourd’hui assez capricieux). C’est son voisin Strokkur qui assure le spectacle toutes les 5 à 10 minutes.

J’y étais en 2008, je l’avais esquivé en 2016… et bien en 2025, c’est devenu un vrai « Disneyland islandais ». Des cars entiers déversent leurs passagers, un immense parking accueille la foule, et des plateformes bétonnées encadrent désormais le geyser. Difficile de savoir quoi en penser : d’un côté, le tourisme est la deuxième ressource du pays après la pêche, il est donc logique que les infrastructures évoluent ; de l’autre, il reste ce petit arrière-goût du « c’était mieux avant »… sans doute un peu snob.

En tout cas, on se sent bien mieux à la petite source chaude découverte par hasard, littéralement à 10 minutes à pied du site. Paradisiaque. Nous y déjeunons directement, les pieds dans l’eau, seuls au monde, juste aperçu un couple de Hollandais en chemin.

Nous reprenons ensuite par la route F333 (une vraie catastrophe), puis la 35 pour rejoindre Gullfoss, « la chute d’or ». Cette cascade de 32 mètres de haut et 70 mètres de large est l’une des plus impressionnantes du pays. Son histoire est singulière : au début du XXe siècle, des investisseurs étrangers voulaient exploiter la chute pour produire de l’électricité. Sigríður Tómasdóttir, la fille du fermier local, s’y opposa farouchement, menaçant même de se jeter dans les flots. Grâce à son combat, Gullfoss fut préservée et est aujourd’hui protégée. Moins bondée que Geysir, mais clairement dans la même veine touristique : c’est une étape incontournable du fameux Golden Circle.

Enfin, cap sur le Landmannalaugar par la F26 (reclassée en 26, mais toujours aussi mauvaise), puis la F225. Une vraie piste F, mais pas si terrible : juste longue et lente. Nous arrivons tard. Après deux rivières franchies, on découvre que les douches du camping sont déjà fermées. Tant pis. Le petit refuge trouvé en 2016 aurait été une bonne alternative, mais la flemme a eu raison de nous. Nouveauté par rapport à 2016 : il faut désormais payer le camping et le parking (deux compagnies différentes…). Résultat : pas de douche, mais une addition bien réelle.

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