Sans surprise, rĂ©veil sous la pluie. Mais pas pour longtemps : jâai profitĂ© dâune accalmie pour plier la tente dĂ©trempĂ©e avant que ça ne recommence. Toujours cette fine diffĂ©rence entre plier une tente trempĂ©e mais au sec, ou attendre quâelle sĂšche un peu et finir par la replier sous lâaverse. Question de point de vue. Jâai optĂ© pour la premiĂšre option.
On se rĂ©chauffe dans la cuisine surpeuplĂ©e du camping (pas glamour, mais honnĂȘtement je ne me voyais pas prĂ©parer cafĂ©/thĂ© dehors sous la flotte). Programme du jour a priori lĂ©ger⊠enfin, on pensait.
FjaðrĂĄrgljĂșfur
Premier arrĂȘt au canyon de FjaðrĂĄrgljĂșfur, que jâavais dĂ©jĂ aperçu en 2016. Ce canyon spectaculaire, creusĂ© par la riviĂšre FjaðrĂĄ, mesure prĂšs de 2 km de long et 100 m de profondeur. Ses parois abruptes et couvertes de mousse lui donnent un aspect irrĂ©el. Bien entendu, depuis 2016 il a Ă©tĂ© largement « instagramisĂ© » (il a explosĂ© en popularitĂ© aprĂšs un clip de Justin Bieber en 2015 đ ). RĂ©sultat : parking payant, passerelles amĂ©nagĂ©es, flux continu de visiteurs.
Et câest lĂ quâon a relĂąchĂ© notre vigilance⊠oublier quâen Islande, quand il ne pleut pas, ce nâest pas un signe de beau temps, câest un prĂ©lude au pire : vent, brouillard, ou pluie (au mieux). Et bim : pluie fine, insidieuse, meurtriĂšre pour nos Gore-Tex.
Câest donc complĂštement dĂ©catrempes que nous regagnons la voiture.
DĂ©catrempe (n.f.) : Ătat avancĂ© dâhumiditĂ© oĂč vĂȘtements techniques, couches intermĂ©diaires et mĂȘme sous-vĂȘtements se fondent en une seule Ă©ponge humaine. SymptĂŽmes : froid, humour douteux, et lâimpression dâavoir sautĂ© habillĂ© dans un lac.
MĂȘme mon slip Ă©tait trempe. Ă un pantalon prĂšs, jâĂ©tais bon pour lâexhibitionnisme.
Heureusement, on trouve un petit café-restaurant chaleureux. Gabrielle sort ses pinceaux et peint la cascade voisine à la gouache sous les regards curieux et émerveillés du staff polonais.
RĂ©chauffĂ©s et rassasiĂ©s, on retourne voir en vrai la cascade qui venait dâĂȘtre croquĂ©e, puis on sâoffre un âlinnerâ (fusion entre lunch & dinner, concept brevetĂ© sur place).
Svartifoss
En soirĂ©e, on part randonner jusquâĂ Svartifoss, « la cascade noire ». CĂ©lĂšbre pour les colonnes basaltiques hexagonales qui lâentourent, elle a dâailleurs inspirĂ© lâarchitecte GuðjĂłn SamĂșelsson pour la façade de lâĂ©glise HallgrĂmskirkja Ă Reykjavik. Moins impressionnante par le dĂ©bit, mais incroyablement graphique et minĂ©rale.
La nuit, version islandaise
Trouver un endroit pour dormir devient un vrai casse-tĂȘte dans cette rĂ©gion : paysages sublimes, mais omniprĂ©sents panneaux « camping interdit ». Ă 21h30, la nuit tombe vite. Gabrielle dĂ©niche heureusement une piste menant Ă une plage. Parfait⊠jusquâĂ 4h30 du matin, quand la pluie et surtout le vent se dĂ©chaĂźnent. La voiture tremble, la toile de tente hurle. Par moments, on se demande si la tente Ă©clatera avant que la voiture ne bascule.
Pas de grasse matâ cette fois. Et câest sans cafĂ© quâon attaque la journĂ©e du 25.
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