📍Entre le désespoir et la dépression, pas loin de Safébocou-sur-nerfs

Au chaud, dans une chambre sans vent ni pluie, dans un lit sec… sans un seul bruit, un silence étourdissant. La journée a plutôt mal commencé. Un peu à l’image de la seconde partie de soirée hier soir. On attendait l’hypothétique mécanicien pour emmener la voiture au garage… On a sifflé tant qu’on a pu, mais comme dirait Joe Dassin, personne n’est jamais venu.

Après un énième appel entre moi, la Bâloise (mon assurance), le TCS, Arc Europe et Krokur — bref, la saga des partenaires des partenaires des partenaires, vous suivez ? — on m’annonce qu’en fait… il n’y a pas de partenaire en Islande. Traduction : personne ne viendra. Si on veut avancer, il faudra tout payer nous-mêmes.

Un peu dépités, on quitte le café et on tente le camping de Höfn. Sauf que, devine quoi ? Alerte vent. Höfn, péninsule exposée. La nuit précédente nous avait déjà secoués comme des pruniers, mais cette fois c’est pire. Entre pluie diluvienne et bourrasques, on finit par plier en catastrophe, non pas en se demandant si la tente allait exploser, mais plutôt quand. Derrière un cabanon WC, on réinstalle tout tant bien que mal, trempés jusqu’aux os. On a même hésité à dormir assis dans la voiture. Rebelote à 4h du matin quand le vent tourne. On replie tout à 7h30 et on emmène notre malade chez son “spécialiste”.

Le verdict ? Courroie qui siffle encore, resserrage, puis levier au démonte-pneu pour retendre… Le sifflement s’arrête, je demande combien. Réponse : facture par SMS. Le couperet tombe : 198 CHF pour 4 minutes. La sérénade du démonte-pneu n’était pas donnée.

On repart, direction Egilsstaðir. Mais après 60 km, je réalise qu’avec toutes ces péripéties j’ai oublié de faire le plein. Réserve. Prochaine pompe à 45 km. On file à Djúpivogur, le réservoir à bout de souffle. Ouf, ça passe. Petit café pour se remettre, on rit de la frayeur… on aurait pas dû.

Google Maps nous “fait gagner du temps” en nous envoyant sur la 935 puis la 95. Mauvaise idée. Montée, pluie, vent, brouillard, et soudain : freins bloqués. La voiture n’avance plus, même au point mort. Ça sent le chaud, ça sent surtout la fin de partie. Après quelques minutes d’attente, miracle, ça repart. Dix minutes plus tard, rebelote. Cette fois sans réseau. Invisible au milieu de la route, la peur monte d’un cran. Quand le réseau revient, s’ensuit une nouvelle ronde avec l’assurance : on nous renvoie vers la police, puis vers l’assistance routière islandaise. Devis : 200 CHF juste pour ouvrir le dossier + 700 CHF dès qu’un dépanneur est trouvé. Mon assurance dit non… puis finit par dire oui quand j’évoque l’expérience de mort imminente.

Finalement, par miracle, on redémarre et on tente le tout pour le tout : rejoindre notre guesthouse à 35 km. Et ça passe.

Le paradoxe ? Ici, pas de pluie, pas de vent. Presque beau. Mais demain, il faudra régler cette histoire de voiture.

#islande2025 #roadtrip #jimnyadventures #lafinoulamer #galèresdevoyage #icelandtrip #vent #pluie #hofn #egilsstadir #voyageenfamille #icelandicadventures