đ ///eeriness.dispensed.elders
Le ferry largue les amarres, et câest parti : Jimny et nous sommes embarquĂ©s. Ă part la courroie qui a recommencĂ© Ă siffler ce matin, rien Ă signaler. Les freins fonctionnent bien, surtout ils relĂąchent correctement lorsquâon leur demande. La route jusquâau col menant Ă Seyðisfjörður sâest dĂ©roulĂ©e sans encombre, malgrĂ© un brouillard si dense quâon pouvait presque le toucher.
21 jours passĂ©s en Islande, cumulĂ©s sur trois sĂ©jours : en tout, 9 semaines sur cette Ăźle magnifique, mais tellement imprĂ©visible. Dâun point de vue mĂ©tĂ©o, câest probablement lâannĂ©e la moins clĂ©mente que jâai connue : seulement 4 jours de beau temps contre au moins 8 jours de pluie et 4 Ă 5 journĂ©es de vent trĂšs fort. Difficile pour Gabrielle de dessiner comme prĂ©vu â crayons, stylos, peinture et vent humide ne font clairement pas bon mĂ©nage. Et nâoublions pas le froid, ami fidĂšle qui engourdit les doigts, le souffle, la motivation.
Nous avions optĂ© pour une tente de toit, un vrai petit luxe, mais avec un revers : elle offre une prise au vent bien supĂ©rieure Ă celle dâune tente de trekking traditionnelle. Quant Ă lâannexe, elle nâa pas Ă©tĂ© aussi utile que je lâespĂ©rais : son montage et dĂ©montage sont chronophages, peu pratiques en dĂ©placement quotidien. Elle devient vraiment intĂ©ressante seulement lorsquâon reste deux nuits ou plus â elle apporte alors un grand espace au sec, bienvenu en cas de pluie ou vent modĂ©rĂ©.
Le Hornstrandir est restĂ© une premiĂšre approche exigeante â prĂ©paration physique, mentale, Ă©quipement (tente, alimentation, vĂȘtements, orientation). Une introduction nĂ©cessaire, mais un retour sâimpose, câest certain.
Venir avec sa propre voiture, est-ce Ă©cologique ou rentable ? Je nâen suis toujours pas convaincu. Le compteur affichait dĂ©jĂ 2 200 km Ă Ăsafjörður : Ă 8 L/100 km, cela fait environ 176 litres consommĂ©s. MĂȘme en excluant quelques trajets aux FĂ©roĂ© ou au Danemark, cela reste consĂ©quent. CĂŽtĂ© budget, la question se pose aussi : en cas de panne, on est quasiment livrĂ© Ă nous-mĂȘmes. Le choix du Suzuki Jimny reprĂ©sente un compromis : prix raisonnable, capacitĂ© Ă embarquer sur train et ferry sans exploser le budget, et capacitĂ©s suffisantes pour parcourir une grande partie de lâIslande. Mais certaines zones demeurent inaccessibles. LĂ oĂč dâautres vĂ©hicules plus robustes permettraient tout, les coĂ»ts sâenvolent rapidement. En 2016, aucune riviĂšre ne nous avait empĂȘchĂ©s dâavancer avec le mĂȘme modĂšle (sans tente de toit), ce qui nous rappelle combien le climat et la fonte glaciaire peuvent modifier un itinĂ©raire.
Les hautes terres mĂ©ritent mille fois plus de temps, mais câest la mĂ©tĂ©o qui dĂ©cide. On sâest vite retrouvĂ©s coincĂ©s dans des lieux isolĂ©s, sans rĂ©seau ni passage rĂ©gulier â dâoĂč lâimportance de voyager Ă deux vĂ©hicules pour plus de sĂ©curitĂ©. Le Cercle dâOr est magnifique, mais ne reflĂšte pas lâIslande brute que jâaime dĂ©couvrir hors des sentiers battus. Pour moi, ce sont les fjords de lâOuest, du Nord ou de lâEst, et surtout, les hautes terres, qui incarnent vĂ©ritablement cette nature sauvage que jâai connue en 2008 et 2016.
Dans deux jours, nous serons de retour au Danemark, entamant la phase retour vers la Suisse et la France. Les posts Ă venir seront plus rares et orientĂ©s sur lâavancement du projet et la publication du carnet de voyage Ă venir.
Merci Ă toutes et tous celles et ceux qui nous ont suivis au pays des puffins, des renards arctiques chapardeurs, des elfes et des trolls.
Ă bientĂŽt !
#Inkavik #CarnetDeRoute #IslandeSauvage #FerryLife #Expédition #JimnyTrip #PluieEtVent #CheminementHumain #VoyageResponsable #TourismeIslande #TourismeDurable #VoyagerAvecSaVoiture