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Il fait grand soleil depuis maintenant trois jours et ça fait un bien fou. Très peu de nuages à l’horizon et ça surprend presque.

C’est une journée un peu étape avant de rejoindre la capitale pour les différents réglages avant les Hautes Terres et le Sud. Beaucoup de route, mais on commence quand même par une source chaude semi-sauvage en bord de route : Hellulaug. Nichée au bord de la mer dans un petit bassin naturel en pierres, cette source à 38–40°C est gratuite et ouverte à tous. On y plonge avec vue directe sur le fjord, une expérience simple mais assez magique. Quand on l’atteint, il est déjà midi – le temps de rouler depuis Breiðavík sur une route défoncée, dont la moitié est en travaux, ce qui nous ralentit passablement.

In extremis, nous attrapons le ferry de 14h. Ce n’est pas plus court que par la route, mais cela réduit la conduite d’environ 2h30. Nous ne nous arrêterons pas cette fois à Flatey, petite île au milieu de la baie de Breiðafjörður, où je m’étais déjà arrêté en 2008. Autrefois habitée par une centaine de personnes, elle ne compte aujourd’hui qu’une poignée de résidents permanents. Célèbre pour son calme hors du temps, son unique rue bordée de maisons colorées, ses colonies d’oiseaux marins et sa petite église décorée par l’artiste Baltasar Samper, l’île est aussi un lieu prisé des écrivains et poètes islandais. Ce sera pour une prochaine fois pour Gabrielle.

Arrivés à Reykjavik, nous nous installons en terrasse et sommes immédiatement abordés par des locaux – deux musiciens et un chef cuistot – qui profitent du beau temps pour démarrer la soirée dans un bar. Ils nous invitent à les suivre ailleurs, mais fatigués, nous préférons chercher un endroit pour dormir. Demain, nous avons pas mal à faire. Ils ont adoré le travail de Gabrielle et nous ont donné pas mal de tuyaux pour la suite.

Ce soir, nous dormons dans un endroit improbable : entre un terrain de foot et le parking d’un espèce de centre qui ressemble à une patinoire. Ça tranche énormément avec les dernières semaines. Si nous ne finissons pas au poste de police local, on pourra à nouveau arpenter la ville demain.

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